La chronique de Mathieu Istace : le véritable départ d’Eliot Matazo ?
Une chronique de Mathieu Istace
- Publié le 23-04-2024 à 17h29
Il aura fallu attendre le 21 avril et un dimanche glacial en Venise du Nord pour voir Eliot Matazo titulaire avec le matricule 1. Celles et ceux qui ont regardé Cercle – Antwerp auront apprécié le travail à la récupération et les projections vers l’avant du joueur prêté par l’AS Monaco. Pour de nombreux observateurs, le Bruxellois était le meilleur homme sur le terrain et de loin ! Dès lors, une question s’impose : pourquoi Van Bommel a-t-il attendu si longtemps avant d’aligner Matazo ?
Arrivé dans la Métropole anversoise dans les dernières heures du mercato hivernal, le capitaine de notre équipe nationale espoirs a dû ronger son frein avant de recevoir une réelle chance de la part du coach néerlandais. Les raisons sont multiples. Dès son arrivée au Bosuil, le milieu de terrain a été freiné par des pépins physiques alors que le Great Old l’avait fait signer en vue de remplacer Arthur Vermeeren, parti à l’Atletico Madrid.
Pourquoi Van Bommel a-t-il attendu si longtemps avant d’aligner Matazo ?
Avant le match de dimanche au Cercle, le temps de jeu de Matazo se réduisait à peau de chagrin, avec moins de 30 minutes au compteur. Van Bommel a souvent conservé Yusuf et Keita dans son milieu de terrain, tout en demandant à Janssen de décrocher plus bas dans le jeu, laissant Matazo observer les matches depuis le banc. Et puis la situation économique anversoise n’a pas plaidé en la faveur du jeune belge, puisqu’il n’y a pas d’option d’achat dans son contrat et qu’à l’heure actuelle, Paul Gheysens et Sven Jacques pensent plus à vendre des joueurs qu’à en acheter.
Dans ce contexte, difficile pour Matazo de s’illustrer. Sauf que le début de playoffs catastrophiques de l’Antwerp a obligé Van Bommel à trouver un nouvel équilibre avec la paire Keita-Matazo. Sur base de sa prestation trois étoiles face à la bande à Muslic, on imagine mal Matazo sortir de l’équipe lors de la double confrontation face à l’Union cette semaine. J’ai d’ailleurs plutôt tendance à penser qu’il recevra une occasion unique de convaincre les derniers sceptiques avant d’être définitivement lancé. C’est tout le mal que je souhaite à ce footballeur intelligent, sur et en dehors des terrains.